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 rosalie weyres

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Messages : 31
Date d'inscription : 08/12/2013

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MessageSujet: rosalie weyres   rosalie weyres EmptyVen 14 Fév - 7:42

Chaque jour, c'était la même chose. Les mêmes couloirs, les mêmes salles, les mêmes personnes. Ou presque. Un sourire rêveur aux lèvres, Rosalie parcourait l'hôpital dans lequel elle travaillait avec cet enthousiasme et cette motivation qui lui étaient propre. Rosalie, le petit rayon de soleil, celle qui de par sa gentillesse réussissait à toucher les âmes les plus sensibles, et prête à tout pour se rendre utile. Le métier d'infirmière, elle aimait vraiment ça. C'était un plaisir pour elle de se rendre chaque jour dans les lieux. L'ambiance n'y était pourtant pas des plus agréables, c'était triste, contraignant et difficile à vivre même. Mais ça ne la dérangeait pas. Elle aimait ces journées, tenir compagnie aux patients tout en se rendant utile et les accompagner. Car malgré tout, malgré le fait que ce ne soit pas rose tous les jours, parfois, quelque chose venait illuminer votre journée. Un petit détail comme un sourire, un geste ou quelques paroles. Des petites intentions qui pourraient paraître anodines ou dénuées d'intérêt, mais qui représentaient tellement pour la jeune infirmière. Le temps était agréable, la journée s'annonçait plutôt bonne. Elle s'arrêtait souvent en chemin, pour discuter avec l'un, serrer d'une étreinte chaleureuse l'autre. Elle donnait de sa personne, de son temps et de son amour. Rosalie était ainsi, et personne n'y pouvait rien changer. Ces derniers mois, un événement différent vint cependant chambouler sa vie. Quelque chose de nouveau, de frais, de magique. L'amour, le vrai. Celui qui vous rend folle, complètement folle. Un amour profond, sincère comme celui que l'on ne rencontre qu'une fois dans sa vie. Rosalie s'estimait chanceuse. Elle était heureuse, et rien ne pouvait venir entacher ce bonheur. Du moins, c'est ce qu'elle pensait. Naïve. Quelques mois plus tôt, elle s'était mariée. Mariée à un homme extraordinaire, qui la faisait rire. Pleurer même. Mais de joie, la plupart du temps. Elle y croyait, du plus profond de son être. Elle l'avait rencontrée ici, à l'hôpital. Atteint d'un cancer, elle n'avait pourtant pas pu s'empêcher de s'attacher à lui. Elle savait ce dans quoi elle se lançait. Leur histoire n'allait pas être facile, la maladie restait une barrière importante mais elle l'ignorait. Elle se disait qu'en faisant semblant, comme si de rien n'était, il irait mieux. Ça n'avait pas été le cas, malheureusement. Elle se disait prête, conscient des risques, mais se heurter à la terrible vérité n'avait pas été si simple. Plus facile à dire qu'à faire, s'était-elle dit. Ce jour-là, alors qu'elle pensait qu'il allait être tout aussi merveilleux que les autres, elle retomba les pieds sur terre. L'idylle était terminée, le rêve, le bonheur. Tout ça avait prit un terme. Elle aurait aimé arriver plus tôt, ne pas s'arrêter dans les couloirs, mais ce n'était pas elle. Et elle ne voulait pas changer. Elle voulait rester cette même personne, la femme dont il était tombé amoureux. Rosalie aurait aimé qu'il reste avec elle, qu'ils vivent longtemps, qu'ils aient des enfants. Planifier son futur, se projeter vers l'avant. Mais avec lui, ce n'était pas possible. Le cancer venait rendre le tout plus difficile. Ils avaient été heureux, ils avaient profité. Lorsqu'elle entra dans la chambre de son mari, elle sentit que quelque chose n'allait pas. Une étrange atmosphère régnait sur la pièce et elle comprit. Elle comprit que c'était la fin, tout comme lui. Alors au lieu de pleurer toutes les larmes de son corps, d'en vouloir au monde entier, elle rapprocha le fauteuil de son lit. Doucement et avec ce sourire, celui qui illuminait son visage, quoique teinté d'une tristesse qu'elle ne pouvait pas cacher. Lui non plus d'ailleurs. Elle prit ensuite sa main et la serra fort. Très fort. Des minutes, ou bien des heures, elle ne savait plus. Ils avaient discuté de tout et de rien, du temps, de la voisine de la chambre d'en face. Comme d'habitude en somme. Ils ressassèrent des souvenirs heureux, pas si lointains que ça, et encore frais dans leur esprit. La tête posée sur le bord de son lit, ils restèrent ensuite de longues minutes à se regarder, sans parler. « Je t'aime. » Sa voix vint briser le silence. Elle sonnait à ses oreilles comme une douce mélodie. Mélodie dont elle ne se lasserait probablement jamais. Jamais même, elle en était sûre. Elle esquissa un nouveau, le dernier qu'il verrait. Et c'était fini. Rapide, et sans douleur. Il venait de rendre son dernier souffle devant une Rosalie qui gardait étonnement son calme. La suite devint beaucoup plus flou. Elle sentit une personne tirer son fauteuil vers l'arrière avant de voir défiler sous ses yeux des médecins, infirmiers, et autres membres du personnel. « Je t'aime aussi. » ajouta-t-elle, avant de se replonger dans un profond mutisme. Voilà, c'est arrivé. Il est mort et elle allait devoir vivre avec ça.
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rosalie weyres

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